Que vous souhaitiez débuter une activité, reprendre le sport après une blessure ou effectuer un entraînement intensif, vous devez prendre en compte les différents risques que comportent la pratique physique lorsqu’elle est inadaptée.

 

Les différents types de blessures musculosquelettiques

Nous pouvons recenser deux types de blessures musculosquelettiques :

– celles survenant de manière aiguë (comme les entorses de cheville ou de genou),

– celles survenant de manière plus insidieuse par hyper-sollicitation comme les pathologies tendineuses.

 

Les blessures les plus fréquentes lors de l’entraînement physique régulier et progressif sont les atteintes micro traumatologiques par hyper-sollicitation. Les lésions du membre supérieur n’entraînent qu’un faible nombre d’exemptions totales de service. Celles-ci apparaissent au fur et à mesure de l’entraînement des forces spéciales

 

À l’inverse, les lésions des membres inférieurs sont très fréquentes. Les lésions orofaciales surviennent au cours de nombreuses activités militaires comme le parcours d’obstacle, les entraînements au corps à corps (à mains nues).

 

Une attention particulière doit être portée aux fractures de fatigue en raison de leur fréquence et de leur retentissement sur l’aptitude physique et le taux de réformes, en particulier chez le personnel féminin.

La prévention des blessures par des programmes d’entraînement

La prévention des blessures passe également par l’utilisation de programmes d’entraînement à visée proprioceptive, avec des planches instables. L’entraînement adapté aux exigences opérationnelles. Il existe des outils d’entraînement physique permettant de travailler sur trois axes principaux :

– La préparation physique opérationnelle

– La lutte et prévention d’accident

– La rééducation fonctionnelle

 

Des recommandations dans la mise en œuvre des programmes d’entraînement physique adaptés aux forces spéciales et unités d’élite doivent être rappelées :

– Respecter un entraînement progressif

– L’augmentation de la charge d’entraînement ne doit pas dépasser 10 % à 15 % par semaine

– Insister d’abord sur les activités aérobies avant de passer aux activités anaérobies et au renforcement musculaire

– Alterner un jour de travail intense et un jour de travail léger doit être de règle

– Réduire le kilométrage en course à pied : différentes études civiles et militaires suggèrent que la réduction du kilométrage en course à pied diminue le taux de blessures avec peu d’effets sur la condition aérobie jugés par les résultats aux tests de contrôle biannuels

– Pratiquer des séances « d’interval-training » avec des répétitions de sprints, alternant avec une marche de 90 sec

– Proposer des exercices différents tout au long de la semaine (entraînement croisé ou « cross-training »), même si aucune étude ne confirme pour l’instant que des entraînements différents chaque jour réduisent la survenue de blessures

– Utiliser la natation comme élément de récupération ou comme entraînement peut être utile.

Crédits photos : Fred Marie/Défense zone